Thomas Duke, Aiguillon Construction : "Au-delà du bâti, nous créons du lien social"
Publié le 25 septembre 2017
Implanté en région Bretagne et Loire‑Atlantique, Aiguillon est un promoteur spécialisé dans le logement social avec une forte implication auprès du public cible de ses opérations, comme nous le présente son directeur commercial, Thomas Duke.
Quelle est la vocation d’Aiguillon Construction ?
Le groupe est le successeur d’une entreprise sociale pour l’habitat créée en 1902. Notre vocation est de créer et gérer des solutions de logements pour les personnes sous plafond de ressources, comme locataires ou en accession à la propriété. Nous gérons 17 000 logements qui abritent 27 000 habitants.
Vos clients sont donc très utilisateurs des aides de l’État ?
Oui, le PTZ, les APL, le PSLA (prêt social location accession) sont des dispositifs très présents dans nos opérations. Une petite partie d’entre elles sont réalisées pour des investisseurs Pinel qui sont tous voisins, ou presque, du programme prévu.
Cette condition de ressources doit représenter une contrainte forte au niveau des coûts de construction ?
En effet, les normes sont toujours plus exigeantes, et tant mieux, mais elles entraînent des surcoûts ; ça a été le cas avec la RT 2012, et maintenant avec la RT 2020. Face à cela, notre approche est avant tout pragmatique, en nous appuyant sur l’usage réel des logements qui sera celui de nos clients. Nous devons construire de la qualité pas chère, et nous y parvenons.
Vous allez au-delà des métiers de promoteur et de gestionnaire…
Nous avons une mission, c’est celle d’accompagnateur. Auprès des collectivités locales, pour répondre à leurs besoins en termes d’habitat social, et auprès de nos clients.
Nous vivons une période où les populations pauvres sont de plus en plus nombreuses, où les rapports sociaux sont très distendus, face à un monde techniquement plus complexe. C’est pourquoi la gestion, pour nous, c’est d’abord du vivre ensemble. Nous avons créé des Académies des locataires, qui diffusent les savoirs fondamentaux liés à ce statut, pour contribuer à en faire des acteurs éclairés et responsables de leur collectif. Les primo-accédants (80 % de nos acheteurs) ont aussi des programmes de formation à tous les aspects de la copropriété. Le respect mutuel, celui des parties communes, naissent spontanément de ce type de relations.
Nous avons pratiquement créé un métier, celui de chargé d’études sociales, dont le rôle est de résoudre des problèmes de parcours habitants, et nos animateurs sociaux stimulent les liens au sein des immeubles. Ils sont aidés par les Habitants-Relais, des volontaires chargés d’accueillir et d’aider leurs voisins, de créer de la convivialité, de la solidarité, des échanges. C’est comme un supplément d’âme, que nous développons peu à peu, pour l’instant ils sont 80. Leurs activités sont décrites dans la newsletter Vent d’Ouest.
Vous avez un projet particulièrement porteur de cet état d’esprit ?
À Rennes en ce moment, un programme d’accession à la propriété - nom de code actuel : Nungesser – qui est un projet d’habitat participatif. Des ménages, futurs habitants de l’immeuble, sont associés à sa conception, et dialoguent entre eux et avec l’architecte et les techniciens pour y apporter leur réflexion, la touche personnelle de l’habitant. Plus tard, quand ils diront « c’est chez moi », ça prendra une signification différente.
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