Régis et Grégory Fouque, Promoval : "nos 4 pôles nous permettent d’apporter du cousu main"

Quelles réponses apportez-vous aux évolutions actuelles du marché ? 

L’accompagnement des clients et une implication plus forte. Aujourd’hui, le neuf est à peu près au prix de l’ancien. Cela exige donc d’en faire plus, d’apporter plus de valeur. C’est pourquoi un architecte d’intérieur rencontre nos clients physiquement pour définir comment adapter leurs logements. 

Il y a de nouveaux critères à prendre en compte : les logements connectés, pour lesquels nous utilisons des logiciels Open source ; la RE2020 pour laquelle nous devons avoir une réflexion par programme, car on ne peut pas, par exemple, créer des logements en zone ANRU à TVA 5,5 %, en faisant du Bas Carbone : ça ne répond plus à la capacité à acheter des clients potentiels. 

Sur quelles exigences s’appuie un projet urbain aujourd’hui ? 

Notre métier repose sur l’équilibre entre 3 variables : la capacité du marché, le coût de la construction et le prix du foncier. Aujourd’hui le foncier est très cher, et une préoccupation s’est fait jour, c’est d’éviter l’étalement urbain, comme le recommande le PLUH de la métropole de Lyon. L’urbanisme doit permettre d’imaginer la densification et d’intégrer l’innovation. Tout en trouvant des solutions pour le logement abordable.  

Tout cela peut se faire en concertation entre nos équipes et les élus, comme à Dardilly, pour la requalification du centre bourg en un écoquartier : l’Esplanade, qui comprendra du logement en accession libre, du logement social, des commerces… nous y utilisons naturellement des matériaux classés Haute Qualité Environnementale. 

La polyvalence des réponses est un atout nécessaire ? 

Plus il y a d’objets dans un projet, plus on est pertinent. Nos 4 pôles nous permettent d’apporter du cousu main, d’adapter avec agilité notre réponse aux différents projets d’aménagement.   

Par exemple, nous restructurons une ancienne clinique, à Villeurbanne, pour en faire un EHPAD, alors que sur les quais de Saône, dans le Vieux Lyon, nous créons un ensemble résidentiel, Le Saint-Georges, avec l’enjeu de s’intégrer à un quartier ancien (après des fouilles archéologiques).

L’un des enjeux d’un projet, aujourd’hui, c’est la mixité fonctionnelle, car la ville est plurielle et il faut créer, ou recréer du lien entre toutes ses composantes et dans tous les aspects du quotidien. 

En région parisienne, à Bobigny, nous participons au projet MKNO, un projet multiple, sur un nœud de transports du Grand Paris, qui prend en compte toutes les composantes de la ville. Il comprendra une résidence étudiante, conçue autour du co-living, une résidence séniors, un hôtel, des commerces, une crèche, une médiathèque, un pôle logistique, et du logement résidentiel, avec 180 logements . C’est un projet bas carbone, qui sera candidat au Cities Climate Leadership Group.