Loïc Vandromme, Hexaôm : "L'envie d'être propriétaire est encore plus importante"

Depuis notre entretien de 2018, votre entreprise a changé de nom ?

Oui, pour ses 100 ans ! Le groupe s'appelle aujourd'hui Hexaôm. Les 46 marques du groupe demeurent et conservent leur autonomie. Leur logo porte la mention Hexaôm, et les collaborateurs du groupe sont au service de toutes.

Au-delà, ce nom permet d'acter le fait que nous avons cinq métiers : la maison individuelle, naturellement, mais aussi la rénovation, la promotion, l'aménagement foncier et les services. Le nom précédent, Maisons France Confort, limitait la compréhension à la maison individuelle.

Elle reste un axe fort de votre groupe, cependant ?

Nous avons construit 6000 maisons en 2019.

Comment se segmente votre clientèle ?

10% d'investisseurs, 60 à 70% de primo accédants, et des secondo accédants. Ceux-ci sont plus nombreux, car depuis plusieurs années le prix moyen augmente.

La moitié des clients en maisons individuelle disposent d'un terrain, c'est cela ?

Oui, et nous aidons les autres à le trouver. 

Vous personnalisez vos offres, combien de personnes dans vos bureaux d'études ?

Il y en a un dans chaque filiale, et celui du siège. Au total, 400 personnes, sur les 2000 de l'effectif. Les autres sont conducteurs de travaux, commerciaux, administratifs…

Des innovations, dans cette activité ?

Le nouveau concept, YRYS, qui se décline petit à petit sur les filiales. Ce concept propose des produits innovants, pour un habitat plus écologique, connecté et évolutif. 

La rénovation représente combien de réalisations en 2019 ?

Un peu plus de 2700.

En promotion, vous intervenez dans quelles régions ?

En Île-de-France : nous construisons notre premier immeuble à Bagneux, plus de 100 logements, et un à Montreuil, un à Clichy... Sur la région, nous avons 14 opérations en cours, qui représentent 450 logements. Nous avons aussi des programmes en Aquitaine, en Rhône-Alpes, au total, 600 à 700 logements.

Comment avez-vous vécu le confinement ?

Il n'y a pas eu de vrais problèmes, tous les logiciels sont disponibles sur internet, les conducteurs de travaux travaillent avec des tablettes…

Mais les chantiers ont été arrêtés…

Oui, mais dès début avril, nous avons pourtant relancé les chantiers et l'activité commerciale, et nous étions en avril à 70% d'activité. Mai est aussi très bien mais le retour à 100 % est compliqué, car les mairies et les notaires reprennent très progressivement, certains fournisseurs aussi…

Et les ventes ?

Après mars, on a surmonté les problèmes, et juin et juillet se présentent bien, la tendance de fond est bonne, mais à court terme. Après, l'augmentation du chômage risque de se ressentir, peut-être est-ce que ce sera compensé par une appétence maison plus grande…

Et l'envie d'être propriétaire est toujours aussi forte ?

Elle est même plus importante. En mai, nous avons eu plus de contacts qu'habituellement, et ça se poursuit en juin. Et c'est vrai aussi en rénovation.

Avec des demandes nouvelles ?

Une tendance, oui. Bien sûr, les basiques de la maison restent les mêmes, mais avec la nouveauté du télétravail, il est question de bureau, ça revient fréquemment. On parle maintenant de chambre d'appoint/bureau.