Josué Jannin, Constructa Promotion : "Nous aimons nous implanter durablement dans les villes"

Présentez-nous vos activités…

Constructa est présente sur l'ensemble des métiers de la promotion immobilière, de la recherche foncière à la livraison. Nous réalisons entre 800 et 1 200 logements par an, dont 500 en Île-de-France. On nous décrit généralement comme le plus petit des grands promoteurs. Notre objectif à 5 ans est de passer à 3 000 logements à l'échelle du groupe, dont 1 000, 1 200 en Île-de-France. Nous bâtissons des immeubles en centre-ville ou en périphérie, autour des métropoles Paris, Lyon et Marseille. Nous inaugurons actuellement un nouvel axe à l'est, et bientôt encore un autre à Bordeaux, où nous venons de gagner un concours.

Quelle proportion dans vos projets entre diffus et concours ?

Nous réalisons environ 30 % de nos projets dans le diffus, 30 % en répondant à des concours, le reste en co-promotion avec des confrères. 

Qu'est ce qui marque votre différence ?

Il n'y a plus de valeur ajoutée au béton. Il faut comprendre comment les gens vont vivre dans leur chambre, dans leur appartement, dans leur quartier, dans la ville. Il faut apporter des services utiles comme la solution de logement connecté Smart Hab par exemple. Enfin la pérennité de nos réalisations, leur aspect patrimonial nous tient à cœur, elles doivent traverser les générations. 
Et pour se démarquer, il faut convaincre les riverains, démontrer son respect de l'environnement, et présenter une vraie architecture, qui est un atout auprès des élus. 

Votre Président est lui-même architecte…

Oui, son agence compte une vingtaine de personnes. La sensibilité architecturale du Président fait qu'il y a un lien très fort, y compris pour nos projets qui ne sont pas conçus par Pietri Architectes. La synergie est naturelle quand promoteur et architecte sont la même personne ! 
C'est ainsi que nous avançons : avec l'architecture, la qualité du projet, des prestations, l'emplacement. Et la capacité à créer un marché.

Qu'entendez-vous par là ?

Sur certains territoires où nous n'étions pas présents, deux possibilités : soit nous intervennons ponctuellement pour une opération immobilière classique, l'opération se commercialise et on s'en va ; soit nous avons fait une analyse du marché à l'origine. On comprend alors que, quand il s'agit de reconversion de logements sociaux, ou de zones sensibles, finalement la dynamique pour obtenir de l'attractivité exige de s'implanter durablement. 

Plusieurs exemples :

À Évry, le quartier du Bois Sauvage était un parc de logement social plutôt dégradé, une construction des années 60, occupée par une population très sociale, pour laquelle la ville a voulu une politique de renouvellement urbain. On a présenté plusieurs projets, on a travaillé en atelier avec les élus et les aménageurs, pour créer une attractivité là où il n'y en avait aucune, où les gens pensaient plutôt à fuir. Et au total, on aura construit 350 logements, vendu environ à 2 500 euros/m², avec du commerce en pied d'immeuble, de la vie, de l'activité…

À Huningue, une ville de 7 000 habitants dans l‘est de la France, située dans une agglomération très dynamique, aux trois frontières entre France, Suisse et Allemagne, il a fallu créer le marché. Lui donner une attractivité avec de l'architecture, de l'ambition, de la hauteur, une programmation mixte. Et là où il n'y avait rien, on voit arriver les gens sur la durée.
Ce programme de 35 000 m² comprend des logements qualitatifs en accession, des résidences de services, un hôtel 4* avec un spa ainsi que des commerces de proximité. Les gens qui y habitent vivent en France, travaillent en Suisse et font leurs courses en Allemagne.

Il faut être imaginatif, anticiper les marchés, ça n'est possible qu'en pouvant travailler sur la durée. Et nous sommes assez précurseurs sur ce point.

Encore un autre exemple à Marseille sur les quais d'Arenc avec la Marseillaise, la tour de Jean Nouvel, eh bien tout autour, sur les quatre grands projets, la dynamique de Constructa s'est échelonnée sur une vingtaine d'années. Aujourd'hui, on livre des projets immobiliers avec des logements à plus de 7 000 euros/m².  Là où personne ne voulait aller, nous avons encore créer le marché.

Cette implantation dans les villes, vous pouvez nous donner une idée de son ampleur ?

Oui, pour l'Île-de-France par exemple, nous avons un lancement par mois. Nous avons planté notre drapeau à Mantes-la-Jolie, Meaux, Boulogne-Billancourt, Montrouge, Montfermeil, Ivry-sur-Seine, Limeil-Brévannes…

Les villes où des programmes sont en cours de réalisation : 
Nanterre : Brickline 52 où nous reconstituons en terrasses les jardins ouvriers, mémoire du lieu ; 
Alfortville : Les Baignades où les terrasses sont tournées vers la Seine ;
Noisy : le Yonis, en co-promotion avec ADIM Paris Île-de-France ; 
Saint-Ouen : le Grand Angle – en co-promotion avec ADIM Paris Ile de France ; 
Gagny : Le Cent Un. 

Et celles où nous renforçons notre implantation avec de nouveaux programmes : 
À Sarcelles, l'opération Carré Sablons est livrée, une autre opération est en-cours ; 
À Aulnay-sous-Bois, les programmes Expression et Le Sisley sont livrés ;
Au Bourget où LBG_01 sera notre deuxième opération dans la ville.·