Franck Hélary, Crédit Agricole Immobilier : "nous sommes acteurs du développement économique des régions"
Publié le 10 avril 2018
La filiale immobilière du Crédit Agricole est un acteur généraliste de l’immobilier qui se positionne en relais des évolutions de la société, par des solutions innovantes et durables. Rencontre avec Franck Hélary, son Directeur Général Adjoint en charge de la Promotion.
Crédit Agricole Immobilier est actif partout en France ?
Oui, nous avons 7 implantations régionales, et nous sommes en relation étroite avec les Caisses régionales du Crédit Agricole. Nous sommes acteur global de l’immobilier. Notre activité de promotion se concentre autour des grandes métropoles. Nous avons 3000 logements en cours de production.
Quelle philosophie conduit votre activité de promoteur ?
Notre vocation, à travers le partenariat avec les Caisses régionales, est d'être au service du développement économique des régions en apportant des solutions innovantes, pérennes et durables. C’est ce qui nous intéresse, plus que de faire du volume à tout prix.
Car le monde change. Nous sommes en relation avec les « villages by CA », l’écosystème de l’innovation du Crédit Agricole, une pépinière de startups qui nous ouvre vers des solutions nouvelles.
Cette vocation se concrétise comment ?
Par des opérations d’aménagement urbain comme le quartier de la Soufflerie à Toulouse, en partenariat avec Cogedim. Un projet qui offrira des lieux de vie, de loisirs, de travail et de partage sur 100 000 m². Sur cette opération, notre ambition est de concilier mixité, vivre-ensemble et prix abordables. Elle comportera 50 % d’espaces verts, avec de l’agriculture urbaine, ce qui nous tient à cœur et que nous avons déjà fait à Toulouse avec le programme le « R » : tours végétales, arbustes fruitiers en libre cueillette, gîtes à abeilles solitaires, espaces cultivés par les habitants… Nous venons d’ailleurs de signer la Charte de la Biodiversité.
D’autres exemples ?
À Melun, l’écoquartier Woodi, labellisé NF HQE et Tepos (territoire à énergie positive) largement pourvu en équipements publics et en transports, proposera un mode de vie proche de la nature. C’est un site d’urbanisme transitoire : une partie des terrains va être replantée, et le produit de cette culture sera transformée en matériau d’isolation.
Autre exemple d’innovation, nous construisons à Noisiel une résidence étudiante de 230 chambres entièrement réalisée en structure bois, labellisée BBCA (Bâtiment bas carbone).
Et puis notre gamme de logements modulables Homdyssée qui changent quand évoluent les projets de vie de leurs habitants…
Les meilleurs architectes sont porteurs de cet esprit. À Montpellier notre opération Palomaya, conçue par J.P. Wilmotte, à reçu le grand Prix régional Pyramide d’argent de la FPI. À Annecy, pour l’Avant-scène, nous avons fait appel à Christian de Portzamparc.
Intégrez-vous le BIM (méthode digitale de pilotage des projets) dans vos méthodes ?
Nous l’expérimentons actuellement pour un immeuble de bureaux porte des Lilas. C’est un outil prometteur, qui implique de chacun des acteurs d’un projet de changer ses habitudes de travail.
Que sera l’avenir proche de l’immobilier ?
Nous vivons la révolution numérique, qui pourrait mener à l’isolement de chacun dans sa bulle, mais en fait on constate que les gens recherchent les rencontres, la mobilité, l’échange, la qualité de vie, et cela doit conduire nos futurs travaux.
Pouvez-vous nous décrire un projet qui vous tient particulièrement à cœur ?
Oui, les Lumières Pleyel. Le groupement dirigé par Sogelim Dixence dont nous sommes membres, aux côtés d'Europequipements, Engie, NFU (Nouvelles Fonctions Urbaines) et le groupe Arcade, a été retenu pour ce projet, dans le cadre de l'appel à projet Inventons la Métropole du Grand Paris.
C’est un projet pour une nouvelle qualité de vie en ville. Un quartier décarboné, 176 000 m² de bureaux, logements, hôtel, une résidence étudiante, des commerces et équipements culturels avec un immeuble pont au-dessus des voies ferrées. Le programme est éloquent : un smartgrid technologique multi-énergie développé par ENGIE, pour contribuer à la révolution énergétique : décentralisation, décarbonisation, digitalisation. Un terminal RATP pour les bus électriques, des voitures partagées, une forte présence de la nature avec 7000 m² d’arbres.
Densité urbaine, connexion, mobilité et nature : c’est la ville de demain !
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