Philippe Jung, Demathieu Bard : "avec notre logement évolutif, nous accompagnons les évolutions de vie des familles"
Publié le 23 mars 2020
Comment se présente pour vous l’année 2020 ?
Notre volume de production est stable, malgré un contexte qui se complique. Les réticences des maires à signer des permis de construire, par exemple. L’augmentation des coûts de construction est un autre souci, partagé d’ailleurs par l’ensemble de la profession.
Et puis il y a aussi les conditions faites par les banques aux emprunteurs, qui se durcissent. On commence à voir des désistements liés à des refus de prêt.
Le BIM et le recours aux éléments préfabriqués sont-ils des solutions face aux coûts de construction ?
Le BIM oui, on travaille en BIM, mais pour qu’il donne toute sa puissance, il faudra qu’il soit adopté par les entreprises de corps d’état techniques. Or, souvent proches encore de l’artisanat, elles ne sont pas prêtes à passer à cette étape.
Quant à la préfabrication, c’est en ville qu’on en aurait besoin, et c’est là que c’est difficile. Et puis les architectes français n’aiment pas se répéter et il n’y a pas un projet qui ne soit pas un prototype. Il est donc difficile de standardiser, contrairement à ce qui se passe dans les pays nordiques. Mais, c’est ce qui fait le charme de nos villes...
L’innovation est toutefois à l’ordre du jour ?
Certainement, nous commençons à développer, dans nos nouveaux programmes, une innovation, qui a fait l’objet d’un brevet, qui porte le nom d’EvoluVie.
C’est en fait une partie de l’appartement qui est concerné : un T3 sera en fait un T2 + un studio, le T4 sera un T3 + un studio, etc. Lequel studio peut constituer, à volonté, une unité parfaitement autonome, avec sa porte palière, son compteur électrique...
Et on peut physiquement séparer ou réunir les deux parties, en quelques heures, et en respectant toutes les contraintes réglementaires.
C’est en somme une réponse souple à de nouvelles demandes d’usage de l’habitat ?
C’est cela. C’est par exemple un ado ou un étudiant qui souhaite son autonomie, en conservant le bénéfice de la logistique familiale ; une personne âgée qui loue le studio pour un complément de revenu, ou qui loge une personne aidante ; ou encore une profession libérale qui y installe son bureau ; un couple qui loue le studio pour contribuer à payer son investissement... Ça répond en fait à une multitude de situations de vie. Nous avons développé cette solution sur une vingtaine d’opérations, et ce sera le cas sur une grande partie des nouveaux programmes, 20 à 30 % des logements étant concernés.
Ces nouveaux programmes, quels sont-ils ?
Nous en avons une grande diversité, du produit haut de gamme jusqu’à l’opération pour primo accédants, avec parfois la TVA à 5,5 %,
Dans Paris intra-muros, une opération d’une trentaine de logements est lancée en démembrement de propriété, la nue-propriété étant vendue à des investisseurs.
En Île-de-France, nous avons des programmes à Massy, à Gonesse, à Bussy-Saint-Georges. Nous avons une opération à Rosny-sous-Bois, une à Serris, sur le territoire de Disney, et aussi à Guyancourt.
En régions, dans l’Est, sur Nancy, Thionville ; dans le Nord, à Halluin.
Et nous lançons notre premier programme à la montagne, dans la station des Saisies. C’est un type de chantier en deux étapes, c’est un peu particulier. En effet, durant l’hiver les gens qui travaillent dans le bâtiment deviennent souvent moniteurs de ski ! Nous avons également des projets dans l’aire de Grenoble.
Et j’ai gardé pour la fin une opération à Boulogne, un produit haut de gamme, qui donne sur un mail semi-piéton, avec des balcons et terrasses très généreux. Ce très beau projet, que nous avons nommé l’Exception, c’est un peu notre programme phare de l’année.
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