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Delphine Coyo, Néotoa : "l'innovation est présente dans tous nos projets"

Publié le 26 mai 2020

Promoteur et gestionnaire de logements en Bretagne, Néotoa a inscrit fermement l'innovation au sein de ses méthodes, comme nous l'indiquait son Directeur Général il y a quelques mois. Répondre aux enjeux énergétiques actuels et à venir est l’un des défis à relever pour Néotoa. Delphine Coyo, Responsable du Développement Durable, est porteuse de cette démarche. Elle nous en décrit quelques aspects récents.

Delphine Coyo, Responsable du Développement Durable, NéotoaVotre intervention porte sur quels domaines ?

Mon rôle est de venir en appui des équipes et des décideurs, sur l'ensemble de nos travaux, de façon transversale. 
J'interviens sur les certifications environnementales des logements neufs, mais également sur les projets de réhabilitation, la gestion locative, la performance énergétique et "carbone" de notre patrimoine. Ma mission intègre également la sensibilisation des résidents à ces problématiques.

Avez-vous des exemples à nous décrire ?

Oui, nous avons notamment un projet de 23 logements à la vente ainsi que 31 logements locatifs à Rennes, situé juste au-dessus de la future station de métro Cleunay. Ce programme s’inscrit, d’une façon très innovante, dans la démarche de construction durable engagée par Néotoa. En effet, les bâtiments profiteront de l’apport de chaleur géothermique issue de la station de métro grâce à la mise à disposition d’un système de circulation de fluide caloporteur par Rennes Métropole. La production de chauffage et d’eau chaude sera assurée par une pompe à chaleur raccordée sur les sondes géothermiques. Une chaudière gaz à condensation assurera l’appoint thermique.

Autre projet, à la Chapelle Thouarault, une résidence senior conçue pour obtenir le label "cradle to cradle", du berceau au berceau. C'est le principe de l'économie circulaire appliqué à l'immobilier : les matériaux sont employés en anticipant leur réemploi en fin de vie du bâtiment, en veillant à son futur démontage. Dans les bâtiments, cela se traduit notamment par un choix de matériaux biosourcés, non toxiques et recyclables : ossature bois, remplissage paille… C’est également un projet participatif ! Des ateliers, organisés autour de cette démarche et de la conception architecturale, ont permis de recueillir les besoins et enjeux locaux.

Vous pensez aussi à un projet en réhabilitation ?

En effet, nous expérimentons la démarche EnergieSprong, qui vient des Pays-Bas : elle consiste à atteindre, lors d'une réhabilitation, un bilan énergétique nul, voire positif, tout en assurant une belle attractivité du logement.
Nous l'avons mise en œuvre sur 4 maisons individuelles à Châteaugiron. L’isolation par l'extérieur se fait avec des matériaux biosourcés. Nous avons utilisé des panneaux préfabriqués ossature bois, laine de roche et bardage acier. L'isolation intérieure est réalisée également en matériaux biosourcés. Une pompe à chaleur est installée pour le chauffage, l'eau chaude et la ventilation. Des panneaux photovoltaïques sont également disposés sur le toit pour produire de l'électricité.

Et vous préparez la réglementation RE 2020. Où en êtes-vous ?

La grande nouveauté de cette réglementation est la nécessité de calculer l'impact carbone général du bâtiment. Les matériaux biosourcés que nous expérimentons sont bien sûr intéressants de ce point de vue. Il faudra, par ailleurs, estimer l'énergie utilisée tout au long de la durée de vie du bâtiment, et prendre en compte l'"énergie grise" des matériaux. 
Nous avons déjà appliqué et intégré la méthodologie de l’analyse de cycle de vie des matériaux, en revanche, pour l'instant, les niveaux à atteindre ne sont pas encore connus.

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