Antoine Machado, Priams : "Notre engagement environnemental correspond à une conviction forte"

Antoine Machado, pouvez-vous nous décrire Priams ?
C’est une entreprise que j’ai créée voilà juste 20 ans à Annecy, qui intervient sur tous les métiers de l’immobilier en Haute-Savoie, dans le pays de Gex et en Savoie. Aujourd’hui Priams, c’est 50 personnes, et 450 logements livrés chaque année.

Désormais, nous devons diversifier les secteurs sur lesquels nous intervenons. Nous le faisons naturellement vers l’agglomération lyonnaise, toute proche, et vers l’immobilier de loisirs en montagne, les résidences secondaires, un domaine que nous n’avions pas abordé jusqu’à maintenant.

Quelle incidence ont les dispositifs fiscaux d’aide à la construction dans votre activité ?
Le dispositif Pinel d’investissement locatif représente environ le tiers de notre activité et bien sûr, nous nous réjouissons qu’il soit préservé. Le PTZ a moins d’importance dans notre activité car nous agissons dans une région au prix moyen élevé, quelque peu dissuasif pour les primo-accédants. Car en réalité, notre activité est marquée par un problème essentiel qui pousse les prix vers le haut…

Quel est ce problème ?
La difficulté d’accès au foncier, et ses prix, qui augmentent avec la rareté. On pourrait dire qu’il y a plus de promoteurs que de terrains ! C’est pourquoi il faut espérer le succès des décisions fiscales qui viennent d’être annoncées, qui sont supposées conduire à libérer du foncier.

Qu’est-ce qui, selon-vous, caractérise Priams et ses projets ?
Sa préoccupation environnementale. C’est un engagement citoyen, qui répond à une conviction forte. Dès 2008, nous avons sollicité la certification NF Habitat HQE (Haute qualité environnementale). Cette certification est notre façon de prouver nos promesses et elle est renouvelée chaque année à l’issue d’un audit. Cette démarche, appliquée sur nos projets, nous a valu plusieurs récompenses, dont une Pyramide d’argent cette année.

Cet engagement va au-delà de la construction de bâtiments ?
Oui, c’est une approche globale qui intègre la qualité paysagère, la qualité de l’air, les modes de déplacement doux, etc. Un exemple : dans le cas d’une déconstruction industrielle, la bonne approche est de recycler sur place les produits de la déconstruction pour éviter les déplacements et l’émission de CO2 qui va avec.

Pouvez-vous nous donner un exemple de cette démarche environnementale ?
Un projet emblématique : l’écoquartier « les Passerelles » à Annecy, construit sur un ancien site industriel. Nous avons contribué à pousser très loin le cahier des charges, avec une vision globale. Nous construisons près de 600 logements très diversifiés, selon les principes des écoquartiers bien connus maintenant : densité des constructions, espaces verts, valorisation des berges du Thiou, priorité aux circulations douces, soin apporté à la gestion de l’eau et à la gestion des déchets. La lumière naturelle est privilégiée dans tous les espaces communs, dont 1200 m² de garages à vélo aisément accessibles, 100 % des voitures sont garées en sous-sol. Le projet comprend aussi une chaufferie bio-masse qui alimente l’ensemble des logements par un réseau de chaleur avec une consommation d’énergie à 85 % renouvelable, les logements étant eux-mêmes peu consommateurs.

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