Alexandre Duliège, Réalités : "nous co-construisons avec les collectivités"
Publié le 11 juillet 2018
Le groupe Réalités est un promoteur implanté sur tout l’ouest atlantique, ainsi qu’en Île‑de‑France, à Tours et Orléans. En comprenant l’ensemble de ses réalisations, le groupe compte autour de 1000 réservations chaque année. Alexandre Duliège, Président de Réalités Immobilier, nous présente ses programmes emblématiques.
Comment décririez-vous votre approche de votre métier ?
Nous voulons donner du sens à nos opérations, les conceptualiser, se préoccuper des usages qui en seront faits. Comme le dit notre devise - l’intelligence des territoires - c’est en apportant des solutions aux collectivités, aux associations, et à nos clients que nous sommes légitimes.
Une question récurrente est par exemple d’offrir aux seniors des espaces, des lieux de vie qui se situent au cœur des villes, car c’est là qu’ils souhaitent demeurer. C’est le cas de la résidence Steredenn à Nantes : des logements de 1 à 3 pièces, des espaces amples, des services, et du personnel qualifié.
Santé et bien-être, c’est aussi le programme développé à Lacanau, au bord du lac, dans un espace naturel dont l’aspect sera préservé. Il réunira sur 12 hectares, dans une architecture audacieuse et respectueuse, un équipement de santé, une maison médicale, un pôle hébergement et restauration et une résidence pour personnes âgées.
Et il y a des équipements publics attendus, porteurs d’une dynamique pour la ville, mais que celle-ci ne peut ou ne veut pas financer. À Nantes, le projet Yellopark représente un investissement de 500 M€ sur 23 hectares, autour d’un stade de football tout neuf pour le FC Nantes. En lisière du parc urbain, 1500 logements, une école… Et ce projet ne coûtera pas un centime à la ville de Nantes.
La relation avec les élus est donc essentielle ?
Si vous arrivez en Mairie de Bordeaux en disant : « je voudrais du foncier pour construire un immeuble », vous aurez 250 concurrents qui disent la même chose. Alors que si vous dites « Avez-vous des problèmes à résoudre ? Pouvons-nous y contribuer ? », c’est très différent. C’est cela l’intelligence des territoires. Nous jouons le rôle de chef d’orchestre, nous co-construisons avec eux.
Ainsi à Tours, le programme Éléments est porteurs des notions d’espaces collaboratifs, avec 600 m² de terrasses partagées, d’agriculture urbaine (avec un espace dédié à la permaculture où les résidents pourront se fournir en légumes), et aussi de maîtrise de l’énergie, le programme devant répondre au label E+C- qui caractérise les bâtiments à énergie positive.
Qu’en est-il des logements évolutifs et des nouveaux modes d'habiter, est-ce un sujet qui vous intéresse ?
Nous expérimentons en effet ces nouveaux usages sur l’Île de Nantes avec le programme Unik. Vous pouvez y ajouter des terrasses partagées. Le projet comprend aussi un procédé innovant de collecte des déchets et marque un effort de mixité d’usage avec bureaux, appartements, commerces, école de musique. La mixité sociale est présente avec du locatif social et de l’accession libre, dont des appartements d’exception sur le toit jardin… Le tout est construit selon une architecture particulièrement exigeante.
Vous aimez évoquer les détails du quotidien…
Oui, se sentir bien chez soi tient aussi à l’attention portée aux détails. Ainsi, alors que tout le monde sait qu’il est préférable pour la santé et la forme de ne pas prendre l’ascenseur pour les étages inférieurs, les gens le font quand même. Pourquoi ? Parce que l’escalier, caché dans un coin sombre, n’est pas attirant. Nous nous efforçons de changer ça.
De même sur le projet Chromosome à Rennes, la lumière est partout. Dans cette élégante tour de 19 étages seront installés un pôle santé, une conciergerie numérique et des espaces communs collaboratifs à chaque étage.
Sur le programme le Carat à Angers, qui compte 100 % de propriétaires occupants, le vaste hall d’entrée, décoré avec goût, est traité comme un lieu de vie : on peut se connecter sur l’écran ou discuter confortablement avec ses voisins.
Avez-vous des signes que votre approche est la bonne ?
Oui, notre volume d’affaires s’accroît mais le pourcentage d’investissements Pinel demeure identique (à 35 %), un pourcentage qui nous met à l’abri d’une éventuelle crise de ce procédé de dumping fiscal.
Et cette volonté de donner du sens à notre travail nous fait regarder nos projets avec fierté.
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