Primo-accédant : ces erreurs qui ont failli faire échouer son projet
Publié le 07 août 2024
Plus de cent visites en 18 mois
Benjamin en convient lui-même, son projet était mal défini. « J’avais bien préparé mon financement, avec l’aide d’un courtier. Mais je ne m’étais pas suffisamment penché sur les critères. Je savais que je voulais acheter un deux-pièces de 45 m² carrés dans un quartier sympa », explique-t-il.
En l’absence d’autres éléments, le trentenaire rentre son budget, le type d’appartement et Marseille dans les sites spécialisés. Il visite tout ce qui est disponible (ou presque) et se découvre des exigences au fil des visites. « J’ai perdu beaucoup de temps. Il m’a fallu des dizaines de visites pour affiner la localisation et faire émerger certains critères indispensables, comme la présence d’un espace extérieur et d’autres rédhibitoires, comme le bruit ou des travaux trop importants. ».
Et pourtant le temps presse. Benjamin, qui voyage beaucoup pour son travail, pensait trouver la perle rare en quelques mois. Il a donc rendu son appartement afin d’économiser un loyer. « J’ai passé presque deux ans à squatter chez mes amis et à sous-louer l’appartement de vagues connaissances pendant qu’elles étaient en vacances. Au travail, j’étais volontaire pour toutes les missions qui pouvaient me permettre de dormir à l’hôtel ! ».
Après plusieurs mois, le futur propriétaire décide de changer sa méthode. Aidé par un agent immobilier, il établit une liste de critères, visite des biens qui correspondent à ses attentes et fait ses premières offres.
Quatre offres et un compromis de vente
Là encore, rien ne se passe comme prévu. Ses premières offres sont toutes refusées. « Au début, je n’écoutais pas les conseils de l’agent immobilier. J’étais persuadé que je devais négocier. Et je pensais aussi que je pouvais faire baisser le prix bien plus bas que ce qu’il me le recommandait. ». Ses propositions, jugées trop agressives, sont rejetées par les vendeurs qui ne lui présentent même pas de contre-offre.
Lorsqu’un quatrième appartement retient son attention, Benjamin décide de s’en tenir aux recommandations de l’agent immobilier. Il rédige une offre au prix… et essuie un refus ! En effet, le propriétaire a reçu une offre identique d’un acheteur payant comptant.
La chance finit par sourire à notre primo-accédant. « Mon agent immobilier m’a téléphoné au sujet d’un logement neuf. Il restait dans un programme dont la construction venait de s’achever un deux-pièces qui correspondait à la plupart de mes critères et à mon budget. Après la visite, je n’ai pas hésité et j’ai fait une offre. Elle a été acceptée et j’ai emménagé dans les trois mois qui ont suivi. ».
40 m² et un budget maîtrisé
Sans l’aide d’un professionnel, Benjamin n’aurait sans doute jamais acheté ni même visité ce deux-pièces flambant neuf. « J’avais dans l’idée que l’immobilier neuf serait trop cher pour moi. Finalement, je suis resté dans mon budget et j’ai même pu acheter une place de parking ! La superficie de l’appartement est un peu plus petite que ce que je cherchais. Mais, comme l’espace est optimisé et qu’il y a beaucoup de rangements, je ne m’en rends pas compte. De plus, c’était une queue de programme, l’agent immobilier a donc réussi à négocier un peu le prix. ».
Le Marseillais a également pu bénéficier de plusieurs aides pour devenir propriétaire réservées à l’immobilier neuf. Sa banque a accepté sa demande de prêt à taux zéro et il a obtenu le prêt Accession, un crédit au taux de 1 % octroyé par l’organisme Action logement auquel cotise son employeur. « Même si j’ai dû souscrire un emprunt classique en complément, les prêts aidés m’ont permis de faire baisser drastiquement le coût de mon crédit. Et puis, comme j’achetais un appartement neuf, j’ai eu le droit aux frais de notaire réduits. Rien que sur ce poste, j’ai économisé plus de 10 000 euros ! ».
Confortablement installé sur sa terrasse, Benjamin revient avec lucidité sur son parcours « Acheter son premier appartement est toujours une aventure. Je me suis compliqué la vie et je crois que j’ai accumulé les erreurs. Mon conseil aux futurs primo-accédants ? Ne faites pas comme moi ! Faites-vous accompagner par des professionnels. Cela vous coûtera un peu d’argent, mais vous gagnerez du temps et économiserez beaucoup d’énergie ! ».
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